La Petite Mère

La mère, un jour, fut emmenée

Au pays d'où nul ne revient,

Et depuis lors, Marthe, l'aînée,

De trois petits est le soutien.

Finis les jeux, l'insouciance,

Elle se doit de suppléer,

S'il se peut, celle dont l'absence

Fait un si grand vide au foyer.

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Certes, c'est une rude tâche,

Que celle qu'il lui faut remplir;

Mais Marthe n'a point un cœur lâche

Et s'est promis de l'accomplir.

La nécessité l'aiguillonne

Chaque jour de soins incessants

Que réclament, de la mignonne,

Les besoins des chers innocents.

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Active, à leur plaire, empressée,

Leur bien-être est sa passion,

Mais elle en est récompensée

Par leur commune affection.

Aussi, qu'elle est heureuse et fière

Lorsque, se pendant à son cou,

Elle entend son plus jeune frère

Dire : " Tit'mè, t'aime beaucoup !"

                  Auguste Eck

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    Extrait de la Semaine de Suzette