La rose a fourni une inspiration sans limite à de nombreux poètes, peintres, etc...

Voici quelques passages poétiques sélectionnés pour vous

"J'ai voulu ce matin te rapporter des roses;

Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes,

Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir

Les noeuds ont éclaté; les roses envolées,

Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées;

Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir.

La vague en a paru rouge et comme enflammée;

Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée..

Respires-en sur moi l'odorant souvenir. "

                ( Desborde- Valmore )

 

 

Sur des Roses sous la neige

 

Pourquoi, Seigneur, fais-tu fleurir ces pâles roses,

Quand déjà tout frissonne ou meurt dans nos climats?

Hélàs! six mois plus tôt que n'étiez-vous écloses!

Pauvres fleurs, fermez-vous ! voilà les blancs frimas!

***

Mais non, refleurissez! Le bonheur et les larmes

Dans nos coeurs se rejoignent ainsi:

Si près de ces glaçons, ces fleurs ont plus de charmes;

Et si près de ces fleurs, l'hiver est plus transi.

 

          ( Lamartine )

 

Douce, belle, amoureuse et bien fleurante rose,

Que tu es à bon droit aux amours consacrée!

Ta délicate odeur hommes et dieux récrée,

Et bref, rose tu es belle sur toute chose.

***

Marie pour son chef un beau bouquet compose

De ta feuille, et toujours sa tête en est parée;

Toujours cette Angevine, unique Cythérée,

Du parfum de ton eau sa jeune face arrose.

***

Ha dieu! que je suis aise alors que je te vois

Eclore au point du jour sur l'épine à recoi,

Aux jardins de Bourgueil prés d'une eau solitaire!

***

De toi les Nymphes ont les coudes et le sein,

De toi l'Aurore emprunte et sa joue et sa main,

Et son teint la beauté qu'on adore en cythère.

                ( Pierre de Ronsard )

 

La Rose fanée

 

Es-tu tombée au vent qui fait plier la tige,

Ô rose qui meurs sur mon sein?*

Du tendre rossignol qui sur les fleurs voltige,

Es-tu le nocturne larcin?

***

Non, d'une robe, au bal, tu tombas de toi-même

Sous les pas distraits des danseurs,

Dans une nuit d'ivresse, ô triste et pâle emblème

De ces fleurs vivantes, tes soeurs!

***

Ils foulèrent aux pieds la fleur venant de naître,

Et la danseuse avec dédain,

Se courbant, te jeta pâle par la fenêtre,

Comme un vil débris du jardin.

***

Mais moi, glaneur d'épis brisés prés de la gerbe,

Je te recueillis sur mon coeur,

Pour chercher sous ta feuille, ô fleur morte sur l'herbe,

Une autre ivresse que l'odeur!

***

Ah! repose à jamais dans ce sein qui t'abrite,

Rose qui mourus sous ses pas,

Et compte sur ce cœur combien de fois palpite

Un rêve qui ne mourra pas !

              ( Lamartine )

               

Bonne promenade dans cet espace de jardin

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