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Le Chèvrefeuille

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    Les chèvrefeuilles, du genre Lonicera, sont des sous-arbrisseaux ou des lianes sarmenteuses dont il existe neuf espèces en France sur les quelque cent quatre-vingts espèces de Lonicera présentes dans le monde. Ils sont dédiés à Adam Lonitzer (1528-1586), médecin et botaniste allemand.

    *Le chèvrefeuille d'Etrurie (Lonicera etrusca Santi) est une espèce méridionale qui pousse de préférence sur sol calcaire. Avide de chaleur, spontané dans l'arrière-pays provençal et les basses montagnes méditerranéennes jusqu'à 1 600 m. On le trouve aussi en Corse, dans les Causses, le Périgord et l'Aquitaine. C'est une liane vigoureuse aux rameaux glabres utilisée comme espèce ornementale. Les chèvrefeuilles ont presque tous les mêmes propriétés médicinales, variables seulement selon qu'il s'agit de l'écorce, des feuilles, des fleurs ou des fruits. Ils sont antinévralgiques, anti-asthmatiques, astringents, dépuratifs et diurétiques. Les fruits sont toxiques.

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    *Le chèvrefeuille des bois ou Périclymène, broque-bique, herbe de la Pentecôte, herbe à la neige ( Lonicera periclymenum) Très répandu, le chèvrefeuille des bois porte des fleurs au parfum délicat sur de longues tiges volubiles. Présent en Afrique du Nord, en Asie Mineure, très commun en Europe occidentale jusqu'au sud de la Scandinavie, il est rare dans la région méditerranéenne et ne dépasse pas 1ooo m en montagne. Il affectionne les sols frais et légèrement acides, et il est particulièrement abondant dans les régions atlantiques. Fréquent dans les haies, les clairières, les lisières, il ne fleurit pas en forêt, faute de lumière. Cet arbrisseau buissonnant et sarmenteux a des tiges grêles, rampantes, qui peuvent couvrir le sol ou s'accrocher aux arbustes. Les rameaux volubiles s'enroulent en spirale de gauche à droite autour des tiges. Dans les jardins, on en cultive plusieurs variétés ornementales pour garnir murs et tonnelles. Il est si vigoureux qu'il peut être nuisible aux jeunes plantes. On préparait une teinture bleue à partir des racines. L'écorce est diurétique et dépurative. Les fleurs sont calmantes, béchiques. Elles entrent dans la composition d'un collyre. On faisait autrefois un sirop de chèvrefeuille contre les indigestions. Par ailleurs, ses feuilles et ses fleurs sont utilisées comme antiseptiques et comme diurétiques, notamment contre la cystite et les calculs rénaux. En Chine, on en fait même un contraceptif. Les fruits, diurétiques à petite dose, sont toxiques à forte dose. Les fleurs sont hermaphrodites, mesurent de 35 à 50 mm, sont blanc jaunâtre à l'intérieur, rougeâtres à l'extérieur, et groupées en bouquets longuement pédonculés à l'extrémité des tiges volubiles. Leur long tube hérissé de petits poils glanduleux est terminé par deux lèvres d'où sortent les étamines et le style. S'épanouissant de juin à septembre, pollinisées par les papillons de nuit, elles ont un parfum irrésistible, surtout le soir. Les feuilles de 4 à 8 cm, sont caduques, opposées, lancéolées, aiguës au sommet, vert pâle au-dessus, gris verdâtre et légèrement pubescentes en dessous. Exception parmi les chèvrefeuilles, les feuilles supérieures ne sont jamais soudées, mais distinctes et sessiles. Les feuilles inférieures sont pétiolées. Le chèvrefeuille des jardins, est une espèce très voisine, dont les fleurs très odorantes étaient utilisées en parfumerie autrefois.... Au cours des années 1900, les extraits d'odeurs étaient vendus en pharmacie, dont l'extrait de chèvrefeuille. Celui-ci était obtenu par un mélange d'infusions de Rose, de Tubéreuse, de Violette, de Jasmin, de Fleur d'Oranger, ajouté à de la teinture d'Iris, de Benjoin, de Vanille et de l'essence d'Amende amère...Le tout était filtré avec soin au papier...

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    *Le chèvrefeuille des haies ou chèvrefeuille des buissons, camérisier à balais, camérisier des haies ( Lonicera xylosteum) a la particularité d'avoir un bois creux et dur, à l'égal des os, d'où le nom botanique qu'il a reçu, du grec xylon,« bois », et osteon « os » Le nom de camérisier, qui signifie « petit cerisier », lui vient de ses baies qui ressemblent à de toutes petites cerises, toujours réunies et soudées par deux. Il est très répandu en France jusqu'à 1 800 m, aime les sols calcaires, se plaît dans les bois frais, les haies, les broussailles et les lisières de l'Est, du Centre et du Sud-Est. On le trouve généralement en montagne, dans les taillis arbustifs des forêts de hêtres, en compagnie du cornouiller sanguin, du troène ou de l'aubépine. Il supporte la pollution atmosphérique. On fabriquait autrefois des balais avec les rameaux denses et souples, ce qui lui a valu l'un de ses noms populaires. On l'utilise pour garnir les tonnelles et dans les haies. L'écorce, les feuilles et les fleurs sont diurétiques et dépuratives à faible dose. Les fruits ressemblant à des groseilles, purgatifs et vomitifs, sont responsables d'empoisonnements non mortels chez les enfants.

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    Mais encore le chèvrefeuille enlace amoureusement ses tiges souples autour du chêne, de l'orme et du charme... On l'appelle aussi fleur de miel... C'est le symbole de liens amoureux inaltérables. Son nom latin est Caprifolium, soit littéralement « feuille de bouc ». Et comme « feuille » est féminin, le bouc s'est transformé en chèvre dans l'appellation française... La première occurrence écrite du mot date de 1180 : il donne son titre à la version signée Marie de France de l'histoire de Tristan et Iseut, qu'elle appelle Le lai du chèvrefeuille. En effet, elle compare la relation des deux célèbres amants à celle qui unit le chèvrefeuille et le noisetier, enroulés l'un à l'autre, à la vie, à la mort : « Bien-aimée, ainsi de nous, ni vous sans moi, ni moi sans vous ». C'est d'ailleurs un chèvrefeuille qui poussera sur la tombe d'un autre couple médiéval célèbre, celle d'Héloïse et Abélard. La fleur, liane grimpante s'enroulant à l'état sauvage dans les bois ou dans les haies, reste aujourd'hui symbolique de ces amours éternelles ; on l'offre volontiers dans le cadre d'une relation conjugale, pour confirmer à l'autre son attachement. On la surnomme également « barbe-de-chèvre » ou « herbe à la Vierge ». En anglais, le chèvrefeuille est appelé honeysuckie : la fleur « qui donne à téter du miel », probablement à cause de son parfum suave, « poisons sucrés de vanille, d'ambre et de fleur d'oranger », comme le décrit Colette. Cette particularité odorante est notable surtout dans la variété précisément nommée Lonicera fragrantissima, peu exubérante mais puissamment aromatique. Dans l'Antiquité, les Egyptiens, les Grecs et les Romains la faisaient déjà entrer dans la composition de cosmétiques et de parfums. Tel l'amour, parfois sauvage, parfois chèrement entretenu, à la fois masculin et féminin, envahissant et enivrant, le chèvrefeuille propose donc une alternative au bouquet de roses rouges pour témoigner un attachement sans cesse croissant.

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Ainsi l'explication d'accès à cette allée, que j'ai étendu volontairement, à l'espace affectif dans sa globalité ( enfants, parents, etc...) et que vous découvrirez au travers de textes ou images.

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